L’escrimeur Fares Ferjani remporte la Médaille d’argent aux JO Paris 2024 : parcours d’un Champion

Fares Ferjani , l’escrimeur tunisien a remporté une médaille d’argent lors de la première journée des JO Paris 2024, samedi 27 juillet. Cette précieuse médaille, Fares l’a remporté en finale face à l’impressionnant sud-coréen Oh Sanguk sur un score de 11-15.

Le champion Tunisien est arrivé en finale de la compétition escrime aux jeux olympiques 2024 en battant en demi-finale le numéro 1 mondial, l’Egyptien Ziad Elsissy (15-11). C’est la première médaille olympique remportée par un athlète arabe et africain lors de ces 33ᵉ Jeux Olympiques d’été qui se déroulent dans la capitale française, un autre distinction qui s’ajoute au palmarès du Tunisien.

L’escrime , une discipline familiale

Farès Ferjani, né le 22 juillet 1997, a baigné dans une famille d’escrimeurs depuis sa tendre enfance. Son père n’est autre que l’arbitre international d’escrime, Salah Ferjani. Son frère ainé Mohamed Ayoub qui a participé aux JO Rio 2016, et le cadet Ahmed Ferjani, sont des escrimeurs tunisiens reconnus et confirmés qui ont participé à plusieurs compétitions internationales.

Faire de l’escrime est vital pour moi, déclare Fares sur le site de la fédération internationale d’escrime, Toute ma famille est dans l’escrime, c’est comme de l’eau pour moi, précise le champion dont l’idole est l’escrimeur italien Aldo Montano.

Spécialisé dans le sabre, il s’agit là de la troisième participation du tunisien à des jeux olympiques, à 27 ans. Le champion d’Afrique ne cesser de gagner en assurance et en détermination d’année en année, avec un objectif bien clair, remporter la précieuse médaille olympique.

Un victoire fruit de plusieurs années de labeur

Fares Ferjani n’est pas arrivé là ou il est par hasard. Son parcours est le fruit de beaucoup de sacrifices, comme l’a affirmé son père Salah Ferjani. Depuis tout jeune, il est parti terminer ses études et entrainements aux USA où il a reçu l’encadrement nécessaire pour s’améliorer.

Il s’entraîne au Manhattan Fencing Center aux États-Unis sous la direction de l’entraîneur Hassene Zouari. Ferjani a également été formé à l’école de Yury Gelman, l’un des meilleurs entraîneurs d’escrime au monde.

Droitier et inspiré par l’escrimeur italien Aldo Montano, Ferjani a affronté des défis, notamment une blessure au dos qui l’a forcé à se retirer d’un match en 2022. Malgré ces obstacles, sa dévotion au sport se manifeste à travers ses accomplissements, dont la réception du prix Excalibur en 2023 et du prix Giorgio Santelli en 2019 de l’Université St. John’s.

Son talent était perceptible dès le début, le président du Comité international olympique, Thomas Bach, lui-même ancien escrimeur, a fait preuve de discernement en déclarant autrefois à l’épéiste tunisien : “Tu as un avenir prometteur…”.

Au-delà de l’escrime, il poursuit une maîtrise en commerce international à l’Université St. John’s aux USA, ayant déjà obtenu un baccalauréat en finance, et est arbitre certifié pour USA Fencing.

Un champion Tunisien qui prouve encore une fois, qu’on peut atteindre ses objectifs à force de persévérance et en s’armant d’un mental d’acier. En espérant que la Tunisie lui rende l’honneur qui lui est dû.

Sara Tanit

 

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