La clôture du festival Hammamet 2024 s’est faite avec l’œuvre ‘Imagine’ de Karim Thlibi, une production unique du musicien, chercheur et compositeur tunisien que le public a découvert dans un amphithéâtre affichant complet. Thlibi a une nouvelle fois captivé son audience avec cette œuvre émouvante et qui suscite la réflexion.
Créée il y a environ deux ans, cette production a été révisée pour refléter la triste actualité palestinienne. Sur la scène du théâtre de plein air, la musique, les voix et les images, différents genres artistiques se sont harmonisés pour offrir une expérience sensorielle intense.
Ce spectacle est une libre inspiration de l’oeuvre “Tomorrow..Thought’s Doomsday”, présenté auparavant sur la scène du théâtre de l’opéra, qui se veut une véritable purge auditive, la musique prend le dessus et devient l’histoire, dépasse l’histoire pour un Show qui laisse un large champ à la réflexion, qui idéalise le son et le met au devant de l’image..
L’œuvre est un psychodrame musical inspiré d’une création du dramaturge Mohsen Ben Nefissa. Cette version adapté pour Hammamet intitulée “Imagine” explore l’étendue des capacités de la musique tunisienne tout en repoussant les limites préétablies. Mélangeant les genres, elle fusionne le patrimoine tunisien à l’opéra, le traditionnel et le contemporain en passant par la musique électronique.
La performance raconte l’histoire tragique d’une vieille femme indomptable (interprétée par l’actrice Faouzia Badr dans le film réalisé par Bouchnak) qui, malgré les épreuves, continue à contempler la beauté de la nature. Ce récit poignant rappelle la fragilité de la condition humaine et symbolise le combat quotidien pour vivre dignement.
Les images projetées, filmées par Abdelhamid Bouchnak et Rami Jarboui, ont renforcé l’impact dramatique de la performance. L’Orchestre Symphonique tunisien, dirigé par le maestro Mohamed Bouslema, les Voix de l’Opéra de Tunis, et une pléiade de solistes talentueux, dont Nai Barghouti, Dali Chebil, Saber Radhouani, Sirine Harabi, Haythem Hadhiri, ainsi que les musiciens Zied Zouari, Hsin Benmiloud, Hedi Fahem, Hamdi Jammoussi, Nasreddine Chably, Haroun Karoui, ont contribué à créer une œuvre d’une tonalité épique.
Le public a été transporté dans un voyage quasi mystique, vivant des fragments de vies tragiques à travers le prisme de l’imagination de Karim Thlibi durant 2 heures. Une manière de clore en beauté la 58ème édition du FIH, laissant une impression durable sur tous les spectateurs présents.
Tekiano
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