Le cinéma Tunisien et nord-africain rayonne au Red Sea International Film Festival 2024 ou Festival International du Film de la Mer Rouge qui se déroule du 5 au 14 décembre 2024.
Dix œuvres remarquables, en provenance de la Tunisie, du Maroc et de l’Algérie seront mises à l’honneur lors de cette 4ème édition dans le cadre enchanteur du quartier historique d’Al-Balad à Djeddah.
Le festival propose une sélection explorant des thèmes universels tels que l’identité, la résilience et les transformations sociales, tout en célébrant la richesse culturelle du monde arabe.
Cette année, les festivaliers découvriront un éventail d’œuvres captivantes, allant de drames profondément intimes à des comédies noires grinçantes, qui démontrent une fois encore l’immense talent des cinéastes nord-africains et leur capacité à s’imposer sur la scène internationale.
Un cinéma qui rapproche et inspire
Le Festival International du Film de la Mer Rouge ne se contente pas de projeter des films : il célèbre les histoires qui nous unissent. La sélection nord-africaine de cette année illustre à merveille la puissance du cinéma pour transcender les frontières culturelles, défier les idées reçues et inspirer l’action.
« Le cinéma nord-africain, par son innovation artistique, demeure une source d’inspiration et de réflexion. Nous sommes ravis de présenter ces œuvres magistrales qui résonnent bien au-delà de la région », explique Antoine Khalife.
Le directeur des programmes arabes et des classiques du cinéma au Festival ajoute dans ce sens : « Ces films interrogent l’expérience humaine avec une authenticité et une profondeur qui en font des incontournables pour tous les publics. »
Le programme met en avant des réalisateurs chevronnés, comme Merzak Allouache, tout en offrant une vitrine à de jeunes talents prometteurs, à l’image de Mohamed Lakhdar Tati. Le cinéma tunisien, toujours central dans la programmation du festival, continue de fasciner par ses récits introspectifs, ses regards sur le passé et ses remises en question des normes établies.
Le thème de cette année, La Nouvelle Maison du Cinéma, transforme la vieille ville de Djeddah, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, en une scène vivante dédiée à la créativité cinématographique. Entre avant-premières prestigieuses et discussions intimistes, le festival marie harmonieusement tradition et modernité.
Une fenêtre sur l’âme nord-africaine
Les films présentés dans la section dédiée au cinéma nord-africain sont bien plus que de simples récits : ils capturent l’essence d’une région en pleine mutation. Qu’il s’agisse de l’humour existentiel de Land of God (réal. Imad Benomar), du mysticisme troublant d’Agora (réal. Ala Eddine Slim), ou des dilemmes personnels explorés dans Chikha (réal. Ayoub Layoussifi et Zahoua Raji), ces œuvres incarnent toute la richesse et la diversité du cinéma nord-africain.
Elles reflètent également l’engagement du festival à servir de tremplin pour les voix émergentes comme pour les talents confirmés, en favorisant les collaborations au sein du monde arabe et au-delà. En mettant en lumière ces créations, le festival assure au cinéma nord-africain la place qu’il mérite sur la scène internationale.
Une programmation qui frappe fort
Le programme de cette année frappe fort, mêlant une diversité de genres et de styles qui ne manqueront pas de captiver les spectateurs et de nourrir des débats passionnés. Voici une présentation des films à découvrir :
- Aïcha (Tunisie, France, Italie, Arabie Saoudite, Qatar) : Réalisé par Mehdi M. Barsaoui, ce récit captivant explore la quête de liberté et les risques qu’une femme est prête à prendre pour réinventer sa vie après avoir simulé sa propre mort.
- Agora (Tunisie, France, Arabie Saoudite) : Ala Eddine Slim livre une œuvre fascinante mêlant mystère, folklore et critique sociale, où des disparitions énigmatiques plongent une ville reculée dans une atmosphère troublante.
- Bin U Bin, Elsewhere the Border (Algérie, France) : Dans cette exploration intime et brutale, Mohamed Lakhdar Tati nous transporte à la frontière tuniso-algérienne, où amitié et survie se croisent dans un contexte marqué par la contrebande et la perte.
- Chikha (Maroc, France) : Ayoub Layoussifi et Zahoua Raji explorent avec finesse les tensions entre modernité et tradition à travers l’histoire d’une jeune femme déchirée entre les attentes de sa famille et son désir d’une vie plus conventionnelle.
- In Three Layers of Darkness (Tunisie) : Houcem Slouli s’attaque aux méandres de l’immigration et des injustices administratives dans un court-métrage poignant, où un jeune homme lutte pour obtenir un visa.
- Fragments of Life (Tunisie) : Anis Ben Dali offre un récit profondément humain sur la solitude et la résilience, alors qu’un jeune garçon d’un village isolé fait face à la perte et à un vol qui bouleverse son monde.
- Front Row (Algérie, France, Arabie Saoudite) : Merzak Allouache transforme une escapade familiale en une réflexion émouvante sur les liens humains et le chaos du quotidien.
- Land of God (Maroc) : Dans cette comédie noire, Imad Benomar mêle humour et réflexion existentielle, où une mission administrative dérape dans un chaos absurde.
- On The Edge (Tunisie) : Sahar El Echi raconte avec sensibilité l’histoire de Mounira, une femme qui trouve refuge dans la créativité face aux défis de son environnement.
- Red Path (Tunisie, France, Belgique, Arabie Saoudite, Qatar) : Lotfi Achour livre une œuvre poignante sur le trauma et l’évasion, où un jeune homme se réfugie dans la fantaisie après avoir assisté à un meurtre tragique.
Tekiano avec communiqué
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