Les Arts du spectacle des Twayef de Ghbonten sont inscrits sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité à l’UNESCO. Cette inscription a été célébrée lors d’une cérémonie organisée par le ministère des Affaires culturelles dimanche 22 décembre 2024, au Théâtre des Régions de la Cité de la Culture Chedli Klibi à Tunis.
La cérémonie s’est tenue sous la supervision de Madame la ministre des Affaires culturelles, Amina Srarfi, en présence de plusieurs représentants des missions diplomatiques accréditées en Tunisie, du gouverneur de Médenine, Monsieur Walid Tabboubi, et de plusieurs députés.
Cette célébration a été organisée en collaboration avec le Centre des arts, de la culture et des lettres “El-Ksar Saïd”, l’Institut national du patrimoine, le Théâtre de l’Opéra de Tunis, et la Direction de la musique et de la danse.
Dans son discours, Madame la ministre a souligné l’importance de cet accomplissement, le qualifiant de “nouvelle étoile” dans le registre des réussites nationales. Pour la première fois, le patrimoine musical tunisien est honoré à l’échelle internationale par l’inscription des “Arts du spectacle des Twayef de Ghbonten” au patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Lors de l’événement, un hommage a été rendu à l’équipe scientifique ayant supervisé le dossier, composée des docteurs Nasser Belkouti, Imed Soula, Asmahan Ben Baraka, Mohamed Jaziri, et Mohamed Najji.
Les chefs des troupes des Twayef de Ghbonten ont également été honorés : Jomaa Zarga, Mohamed Telich, Moustapha Aouidat, Mbarek Toumi, Laroussi Dabbouba, Mokhtar Aouidat, Habib Toumi, et Mohamed El Bacha, président de l’instance de gestion du dossier et de l’Association “Al-Rabita Al-Qalamia” de Médenine.
La directrice générale du Centre des arts, de la culture et des lettres “El-Ksar Saïd”, Madame Wajida Skouhi, a également été mise à l’honneur.
Présentation des arts du spectacle chez les ṭwāyef de Ghbonten par l’UNESCO en vidéo :
Les Arts du spectacle des ṭwāyef de Ghbonten constituent un élément complexe mêlant poésie, chant et rythme, influencé par diverses cultures depuis la fin du XIXe siècle, à l’époque de l’abolition de l’esclavage. Il a également mis en avant le rôle de ces arts dans l’affirmation de soi, la formation de l’identité et le renforcement des liens sociaux, précise Imed Soula, représentant du comité scientifique.
Composée d’un chef et d’un groupe d’interprètes masculins, chaque troupe s’enorgueillit d’un répertoire unique de chants allant du sacré au profane, mêlant humour et solennité et favorisant une atmosphère de camaraderie et de spontanéité. Cette pratique remonte à la moitié du XIXème siècle et à l’abolition de l’esclavage en Tunisie en 1846, lit-on sur le site de l’UNESCO.
Tekiano
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