Un nouveau traitement contre la maladie d’Alzheimer nommé Lecanemab autorisé en Europe
La Commission européenne vient d’approuver la commercialisation du Lecanemab, un médicament innovant spécifiquement développé pour ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer.
Cette décision, prise après l’avis favorable de l’Agence européenne du médicament (EMA), marque une avancée majeure dans la prise en charge des formes précoces de cette pathologie neurodégénérative.
Qu’est-ce que le Lecanemab ?
Le Lecanemab, commercialisé sous le nom de Leqembi®, est un anticorps monoclonal administré par perfusion intraveineuse toutes les deux semaines. Il cible les plaques de protéines bêta-amyloïdes qui s’accumulent dans le cerveau des personnes atteintes d’Alzheimer, contribuant à la dégénérescence neuronale.
Contrairement aux traitements symptomatiques existants, le Lecanemab agit directement sur l’une des causes présumées de la maladie, intervenant dès les premiers stades pour ralentir le déclin cognitif.
À qui s’adresse ce traitement ?
Le Lecanemab est indiqué pour les patients présentant des troubles cognitifs légers ou un Alzheimer à un stade précoce, dont la présence de dépôts amyloïdes a été confirmée par imagerie ou ponction lombaire.
Il ne convient pas à tous les malades : les personnes porteuses de deux copies du gène ApoE, plus exposées aux effets indésirables, ne sont pas éligibles au traitement.
Les essais cliniques ont montré que le Lecanemab permet de ralentir le déclin cognitif d’environ 27 % après 18 mois de traitement par rapport au placebo. Les patients traités conservent ainsi plus longtemps leur autonomie, ce qui représente un espoir concret pour les familles concernées.
Cependant, le médicament n’est pas sans risques. Les effets secondaires les plus notables sont des œdèmes et des micro-hémorragies cérébrales, observés chez une proportion significative de patients traités. Une surveillance médicale étroite, notamment par imagerie cérébrale, est donc indispensable tout au long du traitement.
La mise sur le marché du Lecanemab est strictement encadrée. Les sociétés savantes françaises, telles que la Fédération des Centres Mémoire, recommandent une sélection rigoureuse des patients et un suivi spécialisé. D’autres pays, comme le Royaume-Uni, ont adopté des précautions similaires afin d’optimiser le rapport bénéfice/risque.
L’arrivée du Lecanemab en Europe marque un tournant dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer. Les patients européens peuvent désormais espérer bénéficier de cette innovation thérapeutique, déjà disponible aux États-Unis, au Japon et au Royaume-Uni.
Tekiano