Gabès Cinéma Fen 2024 se déroulera dans sa sixième édition du 27 avril au 1er mai 2024. Ce nouveau rendez-vous sera une invitation à réfléchir sur l’avenir du cinéma et de l’image dans un monde où tous les paradigmes d’analyse et de perception ont été bouleversés, écrit le comité organisateur dans un communiqué récemment partagé.
Cette édition de Gabès Cinéma Fen se veut une plateforme dédiée au dialogue et à l’échange autour de la programmation, et de questionnement sur la place que peuvent avoir le cinéma et les arts visuels aujourd’hui. Le choix a été fait de ne pas organiser les cérémonies d’ouverture et de clôture de GCFen ainsi que la compétition officielle et l’appel à film dans un geste de soutien et de solidarité avec le peuple palestinien.
En effet, depuis quelques mois, le monde assiste à un événement sans précédent : le premier génocide filmé en direct de l’histoire. Les Palestiniens transmettent chaque instant de cette tragédie, nous confrontant à une guerre des images où la réalité brute est mise à nu, défiant la capacité de l’humanité de faire face à cette brutalité et de la comprendre, malgré le sentiment d’horreur et d’impuissance qu’elle éveille, lit-on dans le communiqué de GCFen2024.
La guerre en Palestine a changé notre perception du monde, brisant l’image de la domination établie et confrontant le monde au récit des Palestiniens, occulté depuis des décennies, et qui fait écho à ceux d’autres peuples ayant subi le même destin.
Gabès Cinéma Fen interroge depuis sa création à travers sa programmation artistique, le rôle du cinéma et de l’image dans cette dialectique, posant la question: “Quelle est la place du cinéma aujourd’hui, dans une réalité qui produit désormais ses propres images ?” Pour sa sixième édition, le festival se veut à l’écoute de cette réalité qui dépasse toute imagination.
Il propose de montrer ce que le cinéma a pu créer face aux catastrophes, en mettant l’accent sur le cinéma décolonial. Sous la direction d’Ikbel Zalila, la section cinéma ouvrira un regard sur les cinémas qui représentent les luttes des peuples, les images créées pour exprimer la résistance des palestiniens ainsi que des gestes contemporain du cinéma palestinien.
Sous la direction de Fatma Kilani et la direction artistique de Malek Gnaoui, la section Art Vidéo offre cette année carte blanche à la cinéaste et artiste brésilienne Ana Vaz. Par ses choix cinématographiques, elle engage un dialogue autour des récits des Palestiniens et des peuples autochtones d’Amérique du sud.
Le festival continue de s’intéresser aux premières expériences et d’ouvrir la voie aux artistes contemporains tunisiens à travers la section K off, dirigée cette année par Anissa Troudi. Les résidences artistiques sont programmées produisant un spectacle pendant le festival ainsi que deux expositions photos et des installations vidéo.
Mohammed Arabi Soualhia, responsable de la section réalité virtuelle, poursuit son exploration avec une programmation de films qui racontent l’histoire et l’actualité des luttes des peuples.
Pour cette sixième édition, Gabès Cinéma Fen maintient sa programmation d’ateliers, de rencontres, de projections et de résidences artistiques, poursuivant son engagement en faveur du cinéma minoritaire.
La programmation de Gabes Cinema Fen – قابس سينما فن sera dévoilée prochainement.
Tekiano avec GCFen
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