«Une offensive cybernétique clandestine a été menée contre lIran par les Etats-Unis avec laide dunités délite israéliennes, expertes en guerre informatique». Cest un spécialiste du renseignement, un analyste israélien dorigine tunisienne qui le dit.
Les laboratoires de Kaspersky sont sans équivoque : «il sagit de lattaque la plus sophistiquée jamais vue à ce jour». Ainsi commente Roel Schouwenberg, un expert en matière de malware, lampleur des dégâts accomplis par le virus Stuxnet. «Limplication dun Etat est le scénario le plus vraisemblable» précise le chercheur.
Jacques Benillouche, analyste israélien dorigine tunisienne ne sembarrasse pas de ces précautions. Il affirme dans le journal en ligne Slate.fr : «une offensive cybernétique clandestine a été menée contre lIran par les Etats-Unis avec laide dunités délite israéliennes, expertes en guerre informatique». Et ce ne sont pas des paroles en lair, puisque Benillouche est considéré comme un fin connaisseur des services de renseignements israéliens. Richard Falkenrath, un ancien conseiller de ladministration de Bush, confirme, si besoin, est, cette version.
A ce stade, selon, Mahmoud Liayi, responsable des technologies de l’information au ministère de l’industrie iranien, on compte déjà 30 000 ordinateurs atteints par le virus Stuxnet. Et lattaque virale en question cible les systèmes informatiques industriels de l’Iran, et non les PC du Persan lambda.
01net souligne que «ce ver ne s’intéresse pas, comme les autres malwares, au PC de monsieur tout-le-monde, mais à des systèmes de contrôle industriels, que l’on trouve sur des sites sensibles : usines, centrales nucléaires ou de gestion de l’eau». Le virus sen prend précisément à des logiciels de type Scada (Supervisory Control And Data Acquisition ou commande et acquisition de données de surveillance) développés par Siemens et tournant sous Windows.
M. Benillouche affirme que la technologie utilisée dans cet acte de cyberguerre a été développée au sein de deux unités secrètes israéliennes: Mamram ou lunité 8200. Et les commandos informatiques sionistes nen seraient pas à leur coup dessai : selon lanalyste israélien, les mêmes unités de guerre informatique ont permis la destruction, du réacteur nucléaire dun autre pays arabe. Et à en croire Jacques Benillouche, les cyber-soldats israéliens sont préparés et recrutés dès lâge de 10 ans. Ils feront leurs armes dans des lycées technologiques, avant de rejoindre les unités de guerre informatique.
A lheure actuelle, le virus Stuxnet continue de sévir dans les systèmes informatiques industriels de l’Iran. Hamid Alipour, directeur adjoint de la société d’Etat iranienne des technologies informatiques, cité lundi 27 septembre par l’agence IRNA avoue : «Nous surveillons et contrôlons le développement du virus. Nous avions prévu de l’éliminer en deux mois, mais il n’est pas stable, et trois nouvelles versions sont apparues depuis que nous avons commencé les opérations de nettoyage».
D’après un responsable de Symantec, la société américaine qui a développé lanti-virus Norton, «60 % des ordinateurs infectés par ce virus se trouvent en Iran. Mais l’Inde, l’Indonésie ou le Pakistan, seraient aussi frappés». LInde seul pays non-Musulman du lot serait-elle une victime collatérale ?
Le 7 juin 1981, laviation de chasse israélienne a bombardé réacteur nucléaire expérimental irakien d’Osirak. 30 ans plus tard, les Israéliens ont changé de méthode pour viser un nouveau pays musulman. Et à ce stade, nous ne disposons pas déléments dinformations sur léventuelle riposte iranienne.
Synthèse de Lotfi Ben Cheikh
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