Tunisie : La démocratie violée par ces journalistes !

 

Ils étaient membres de l’Observatoire National des Elections législatives et présidentielles. Ils sont 6 journalistes à avoir cautionné le viol de la démocratie commis par Zaba. Un chiffre fétiche pour les nostalgique de l’ère mauve. Les archives du net les guettent !


Vous avez la mémoire courte? Le web vous la rafraîchit. Vous voulez vous racheter une virginité? Le net vous interdit l’accès aux services d’hyménoplastie. Et ce, même si les plateaux des chaînes télé, les colonnes de certains journaux et les ondes des radios le permettent.


Ils sont nombreux à être asservis par la machine propagandiste de Zaba. Mais certains d’entre eux sont plus dévoués que d’autres. Ils ne se sont pas contentés de déclarer leur soutien à Ben Ali devant les caméras et sur les ondes. Ils ont été les observateurs des élections présidentielles et législatives de 2009. Ce sont ceux qui ne voient pas les morts réincarnés, ceux qui voient les électeurs absents. Leur liste est disponible sur elections2009.tn ou encore sur observatoire-elections2009.org.tn.


L’Observatoire National des Elections a été créé suite à un ordre de Zaba. La nomination du directeur de cet organisme, Abdelwaheb El Behi, a été faite par le dictateur en personne. Cette institution était formée de 27 personnes dont 6 journalistes.


ABDELHAMID-RIAHI-040211«Tous ont la même couleur : les membres appartiennent au parti au pouvoir, ou ils en sont proches» a déclaré Sami Naser, expert en supervision des élections, dans un article paru le 03 aout 2009 sur Magharebia. Et voilà, certains de ces journalistes bénis par la grâce de Zaba sont toujours dans leurs bureaux. Fatma Ben Abdallah Karray, rédactrice en chef au quotidien «Echourouk», est toujours à sa place. Idem pour le rédacteur en chef principal du même journal, Abdelahmid Riahi. La rupture avec les pratiques médiatiques douteuse n’a pas encore été effectivement déclarée.


borhen-bsais-040211Parmi les journalistes membres de l’Observatoire, nous trouvons également le démagogue number one de Zaba, Borhen Bsaiess ainsi que d’autres noms moins connus à l’instar d’Amna Soula membre de la Chambre des Conseillers, ancienne présidente de l’Association des Journalistes Tunisiens (imposée par Abdelwahab Abdallah), El Hechmi Nouira (qui assistera souvent aux réunions internationales où participent des opposants ou des journalistes indépendants, on comprendra aisément pourquoi) et Hayet Toukabri Ben Slama.


Peut-on aujourd’hui se permettre de les garder à la tête de quotidiens nationaux ? Méritent-ils encore le titre de journaliste? Peut-on tourner la page et oublier ce qu’ils ont fait subir à leurs lecteurs? Peut-on laisser passer les dealers de la désinformation et les gardiens du blackout?


 

Thameur Mekki

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