La haute commission de la réforme politique devrait être plus connectée sur Facebook. Les Tunisiens ont pris l’habitude du militantisme virtuel. Et voilà qu’ils se mobilisent sur la Toile pour revendiquer la mise en place d’un régime parlementaire. Histoire de bien couronner la Révolution.
«1.000.000 de Tunisiens pour un régime parlementaire, donnant pouvoir au peuple» c’est la cause défendue par plus de 63 000 Tunisiens sur Facebook. La mobilisation a commencé le jeudi 20 janvier, soit six jours après la chute de Zaba. Les partisans de cette cause viennent en ce moment crucial de l’histoire de la Tunisie réclamer leur droit à la décision de l’avenir de leur patrie. Et il se réfère aux expériences d’autres peuples à l’instar des Allemands après la chute d’Hitler voire même les Japonais et les Anglais.
Pour appuyer leur cause, les citoyens tunisiens mobilisés sur le réseau social prennent l’indice de la démocratie créé par l’hebdomadaire britannique, The Economist comme principal argument. En effet, les 15 pays en tête du classement de la dernière édition de cet index sont pilotés par des régimes parlementaires. Nous y trouvons la Norvège, l’Islande, le Danemark, la Suède, la Nouvelle-Zélande, l’Australie, la Finlande et autres.
En bas du même classement comptant 167 pays, et dans la pire catégorie, celle des pays aux régimes totalitaires, nous trouvons la Tunisie à la 145ème position. C’est le classement de 2010. Bien évidemment, la donne devra changer après la Révolution.
Selon les indicateurs de l’application Causes, il suffit d’attirer 36 000 autres fans pour passer du niveau «rassemblement» au niveau de «ville». Ce qui donnerait nettement plus de visibilité à la cause sur Facebook.
«Dans une révolution, comme dans un roman, la partie la plus difficile à inventer est la fin». Voilà que les défenseurs de cette cause se réfèrent à une citation de l’écrivain, penseur, analyste politique et historien français Alexis de Tocqueville. Et la mobilisation des internautes continue. Il semble que la Tunisie nouvelle sera celle des publications libres, des commentaires émancipés et du partage collectif. Il s’agit d’une Tunisie dont le format est en 2.0.
Thameur Mekki
Plus : Net TopNews