Menacé de mort, le vice président de l’association tunisienne « Shams » demande l’asile politique en France

Hedi Sahly le vice président de l’association tunisienne pour la dépénalisation de l’homosexualité « Shams » a reçu début décembre une alerte du ministère de l’intérieur l’informant d’une menace de mort imminente visant sa personne et qu’il serait mieux d’avoir une garde rapprochée. Hedi se retrouve actuellement en France et compte demander l’asile politique.

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Le jeune homme déclare être harcelé et recevoir plusieurs menaces de mort en Tunisie. La dernière en date; il a retrouvé un de ses tee-shirts taché de sang et jeté dans son jardin… Ayant encore un visa valide pour la France il en a profité pour se réfugier là bas et lancer une procédure pour obtenir l’asile car il ne peut plus continuer à vivre dans l’angoisse en Tunisie.

Les menaces à l’encontre de Hedi et des homosexuels en Tunisie se sont décuplées à la suite de l’intervention du député nahdhaoui Abdelkatif Mekki qui a déclaré lors d’une intervention à l’ARP que l’existence de l’association Shams est dangereuse pour la paix sociale.

“Il y a la société qui nous persécute mais il y a aussi l’Etat qui entre dans le jeu des islamistes fanatiques, qui incite à nous haïr, à nous persécuter. Et là c’est grave.” Déclare Hedi à la radio France Info.

L’homosexualité est passible de 3 ans de prison en Tunisie. Un rassemblement devait avoir lieu aujourd’hui 10 décembre 2015(journée mondiale des droits de l’homme) devant le siège de l’assemblée tunisienne à Bardo pour protester contre les déclarations de Abdellatif El Mekki et Les articles 230 et 226 du code pénal qui criminalisent l’homosexualité et la transsexualité. L’autorisation pour le rassemblement a été refusée par le ministère de l’intérieur.

Tekiano

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