Lors d’une interview vidéo diffusée sur Facebook, Slim Ammamou, secrétaire d’Etat du ministère de la jeunesse et des sports, donne son avis sur la loi condamnant les consommateurs directs ou indirects de drogues dites douces. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la vidéo en question risque de faire un tabac.
«Moi personnellement, je suis pour la dépénalisation totale de la consommation des drogues douces […] le cannabis au moins» dixit Slim Ammamou, secrétaire d’Etat du ministère de la jeunesse et des sports, lors d’une interview-vidéo, qui fait actuellement un tabac sur Facebook. Le responsable a en effet répondu ainsi à une question concernant l’application d’un futur projet de loi permettant d’alléger ou d’abolir la loi concernant la consommation des drogues douce, à l’ère Zaba.
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Indiquant au passage que ce projet de révision était déjà en cours de préparation depuis l’ancien régime, Slim Ammamou a expliqué que cette nouvelle mesure ne pouvait être décidée par le gouvernement provisoire. «Ca sera plutôt la tâche de l’assemblée constituante qui va peut être s’y atteler. Mais il faudra y mettre la pression ! J’y veillerai puisque je ne serais plus au gouvernement à ce moment là !» conclut-il.
Connu pour ses propriétés psychotropes, le chanvre (appelé également marijuana, hachisch et cannabis en latin), est catalogué en tant que drogue douce. Mais contrairement à certains pays où il est en vente libre, l’utilisation du cannabis continue jusqu’à présent à susciter la polémique, notamment dans les pays où sa consommation demeure interdite.
En Tunisie, la loi n°52, (datant du 18 mai 1992), relative à la consommation des drogues dites douces, à fini par créer bon nombre d’injustices selon certains qui estiment que les sanctions encourues sont exagérées.
En effet, il faut avant tout savoir qu’en Tunisie, la seule consommation de cannabis conduit à des peines d’emprisonnement allant de 20 ans à la réclusion à perpétuité et ce, sans parler des cultivateurs-trafiquants et autre indépendants qui écopent des sanctions maximales ! Mais le plus grave, c’est que même les consommateurs passifs (en contact indirect avec la plante) sont susceptibles d’écoper d’une peine prison qui varie entre 1 et 5 ans et d’une amende pouvant atteindre les 5000 dinars. Alors que le cannabis, comme le stipule bon nombre d’études, n’a pas toujours été considéré comme étant un stupéfiant. C’est ce que souligne un article paru dans l’encyclopédie en ligne Wikipedia qui présente le haschisch comme étant une «plante utilisée depuis à la nuit des temps, pour ses vertus thérapeutiques». Dans la médecine moderne, des études sérieuses ont même déjà prouvé que le cannabis permet de soulager efficacement les douleurs des patients atteint de certains cancers ou de sclérose en plaque. Mieux : Une institution britannique spécialisée dans les troubles de la santé mentale (Fondation Beckley) aurait mené une étude selon laquelle cette plante douce serait moins nocive que l’alcool et le tabac !
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S.B.N
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