La 3ème édition des journées musicales de Carthage, JMC 2016, se tiendra du 9 au 16 Avril 2016 et se déroulera cette année aussi bien sur le grand Tunisie que dans les régions. Du nord au sud, de Tataouine, Tozeur, en passant par Gafsa , Sidi Bouzid, Séliana, Kasserine, Jandouba, Bizerte, Sousse, Sfax et Kairouan, des artistes feront le déplacement le temps d’un concert à l’instar de Zohra Lajnef, Tahar Guizani, Nabil AbdelMoulah, le groupe algérien Djmawi Africa, et le quator palestinien Awen.
A Tunis, les JMC offrent aussi des soirées d’exception avec des artistes de grand talent et des projets inédits comme, le tunisien Hassen Doss, la soudanaise Al Sarah&the Nubatone ou le groupe egyptien Massar Egbari, Nabiha Karaouli et Mohamed Jebali.
La compétition officielle comprend une douzaine de projets d’artistes tunisiens, arabes et africains finement sélectionnée. Voici un aperçu sur ces projets inédits et originaux :
« Harba » De Hédi Agherbi :
Chanteur compositeur saxophoniste. Fils d’un célèbre compositeur tunisien, il est, dès le plus jeune âge, plongé dans un univers de création musicale. Autodidacte, il poursuit un parcours universitaire dans la musique jusqu’en 2012 puis l’envie de composer prend le pas. Il commence par des reprises de titres du patrimoine tunisien, notamment des chants soufis, avant de s’attaquer à de la composition pure. Il travaille alors, entre autres, à partir des textes du poète Mohamed EssghaierAwled Ahmed avec l’envie de composer une musique d’inspiration tunisienne dont la portée est universelle.
Avec sa formation de 15 musiciens, Mohamed Hedi Agrebi nous entraîne dans un univers mystique dans l’esprit de la « Harba ». Un temps musical d’une rare sensibilité avec de nouvelles compositions comme Ilahi, Mechi, Slam Allah et des reprises comme Ena snaani Sanaa.
« Fellega » de Naserddine Chebli :
Avec une quarantaine d’artistes sur scène entre musiciens, chanteurs et danseurs, Fellega se veut une œuvre qui revisite notre patrimoine musical, nos chants du terroir, nos rythmes et nos sonorités. C’est un projet qui rafraichit notre mémoire collective, suivant une approche dramatique et scénique bien maitrisée comme le fait si bien Naserddine Chebli musicien et artiste fortement attaché à la veine patrimoniale de la musique tunisienne.
« Les vendeuses de Roses » de Khaled Slama : c’est un spectacle qui prône l’art pour tous et en l’occurrence la musique pour tous. « Les vendeuses de roses » est une œuvre qui s’articule autour de scénettes de la vie quotidienne, c’est aussi une immersion dans la mémoire collective à travers des relations humaines qui s’entrecroisent et qui s’opposent suivant une trame composée de chansons soigneusement agencées pour former une œuvre cohérente et harmonieuse.
« Sourouh » ( Evasions ) de Sami Dakhlaoui :
Sami Dakhlaoui est un artiste violoniste qui a su imposer un style bien particulier. Ses nombreuses participations dans des œuvres théâtrales et cinématographiques lui ont valu un statut spécial celui d’instrumentiste interprète. Avec « Sourouh » ( évasions), il explore un genre bien prisé celui de l’opérette où des espaces sonores s’entrecroisent et l’on se laisse bercer pas des univers nostalgiques, authentiques et d’autres plus savantes et plus académiques.
Mizrap de Ahmed Baglama:
« Mizrap » est un ancien terme arabe qui signifie le fait de jouer de la musique c’est aussi le médiator ou plectre avec lequel on joue un instrument turk appelé « baglama ». Mizrap a été fondé en 2012 par le musicien tuniso-turque « Ahmed Mejri » (Ahmet Baglama) autour de son instrument « la baglama » tout en essayant de diversifier le style à travers la présence de la chanteuse Soprano « Ameni Ben Tara » ou de « Toyoko Azaiez » le pianiste du groupe. Chaque membre de Mizrap est influencé par des différent ‘musiciens/ Styles’ du monde et c’est ce qui donne un beau métissage d’une musique multiculturelle qui traverse le temps pour ramifier et mettre en valeur les anciens thèmes musicaux oriental avec les styles contemporains occidentaux.
“Asrar » (secrets )Raoudha ben Abdallah:
« Asrar » est un projet musical bien ancré dans un terroir tunisien ouvert sur un patrimoine musical maghrebin. Il sincrit dans la grande lignée des travaux entrepris par les ainées pour forger notre identité si particulière.
« Asrar » est un ensemble de chansons du ce patrimoine qui marque la contribution de personnages déterminants ou des instants créatifs particuliers.
Pour ce projet, Raoudha Ben Abdallah révèle ses secrets et propose aussi un bouquet de ses propres compositions qui s’inscrivent dans cette même vision que celle des sonorités maghrébines, un projet qui revendique une appartenance identitaire, géographique et culturelle à la fois.
« L’épopée de Daghbaji » de Mohamed Ben Slama:
Des sonorités Ska, aux rythmes Manouche, en passant par le reggae, Essalhi ou le Stambali, le projet de Mohamed Slama trace un parcours inédit à travers une expérience musicale qui bannit les frontières et place la recherche musicale dans un contexte contemporain tout en jetant un pont vers un patrimoine tunisien diversifié, intense en émotion. Tout cet ensemble vient accompagner une belle épopée que notre lège oral celle de Daghbaji.
« Asly» de Sabry Moshah:
A 33 ans, Sabry Mosbah voyage musicalement avec des notes qui mélangent les influences pour composer une musique du monde qui met en avant la Tunisie tournée vers l’international. Son style porte l’authenticité et la fierté de ses originesSon premier album A S S L Y traduit ses influences musicales multiples, oscillant entre musique folklorique tunisienne ( Malouf , Nouba , Hadhra) & Blues, Rock , Reggae … Quelles soient écrites ou reprises, ses chansons sont toujours riches en style, dans des rythmes à la fois envoutants et modernes qui ne laisse ni l’oreille ni le cœur indifférents .
“Ghodwa” de Amal Cherif:
Dans un style occidental qu’Amal Cherif affectionne tant, bien agencé avec un air tounsi porté par des paroles qui parlent d’aujourd’hui, de la jeunesse tunisienne…le projet « Ghodwa » (titre de chanson et titre de l’album) est un voyage à travers le cœur de la jeunesse tunisienne avec un air frais, nostalgique et qui exprime l’espoir aussi. Entre pop et rock beaucoup d’énergie scénique caractérise ce projet, l’ensemble est rehaussé par une batterie acoustique qui porte très loin les paroles fraiches et naïvement tendres des titres d’Amal Cherif. Les émotions s’expriment à travers une voix des plus belles de sa génération.
Go slow to lagos du GANGBÉ BRASS BAND ( Bénin)
Le Gangbé Brass Band du Bénin est considéré comme l’un des plus importants orchestres de cuivre d’Afrique, reconnu mondialement pour la qualité et l’originalité de son travail. Le groupe a d’ailleurs reçu le trophée du « Meilleur groupe africain de musique moderne d’inspiration traditionnelle » lors des Afrima – All African Music Awards, le 15 novembre 2015.
En 2015, le Gangbé Brass Band revient avec un nouvel album « Go slow to lagos » qui constitue un véritable renouveau. Il mêle des vibrations afrobeat et jazz, à la magie des cuivres, percussions et chants polyphoniques. Pendant les spectacles, la danse et la relation avec le public tiennent une place toute particulière.
Sarr Abdou Karime & Sahad and the Nataal Patchwork (Sénégal)
Sahad and the Nataal Patchwork reflète une moisson de diverses influences musicales, une errance, une voie d’éveil, un trait d’union entre plusieurs cultures. Ce groupe est en effet un carrefour culturel où se rencontrent des musiciens de différents horizons.
Ensemble, ils s’inscrivent dans cette tradition de jeunes qui portent avec eux le nouveau souffle de la musique africaine à la croisée des chemins entre le blues Malien, l’Afrobeat, le rock et le jazz qui font naitre une sonorité kaléidoscopique.
“Bissara” Gabacho Maroconnection (Maroc):
Hamid Moumen leader du groupe Gabacho Maroconnection doit sa maitrise du Gumbri aux grands maîtres de sa ville Essaouira son projet, Gabacho Maroconnection, crée en 2013, est une combinaison de divers apports artistiques de 7 musiciens, et des textes qu’il chante invitant à la paix et à harmonie entre les peuples. Gabacho Maroconnection incorpore les chants gnaouas et marocains, les rythmes afro-maghrebins, la transe, les instruments traditionnels (n’goni, bendir, guembri, karkabous), ainsi que des emprunts au jazz, connectant orient et occident par le biais d’une musique colorée, festive et raffinée. En seulement 3 ans d’existence, le groupe compte plus d’une centaine de concerts à son actif, en Europe, Afrique, Amérique du Sud et en Asie. Il a également monté son propre label (LABEL OUED) sur lequel est sorti l’album “Bissara” en Mai 2014. Gabacho Maroconnection a été nominé aux Awards de la musique africaine en 2015.
Tekiano avec communiqué
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