Les universités tunisiennes seront aujourd’hui en grève. Pour rappel, M. Kazdaghli a déclaré avoir été agressé et poussé à terre par les participants au sit-in qui revendiquent l’autorisation du port du niqab au sein de nos institutions éducatives et académiques.
Une grève générale sera suivie aujourd’hui, jeudi 1 décembre dans les universités tunisiennes. Telle a été la décision de la Fédération générale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, relevant de relevant de l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt). Il s’agit d’un mouvement de soutien à l’interdiction du niqab, réaffirmée mardi par M. Habib Kazdaghli, le doyen de la faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de La Manouba, à Tunis.
La grève intervient donc dans un contexte particulièrement tendu. Pour rappel, M. Kazdaghli a déclaré avoir été agressé et poussé à terre par les participants au sit-in qui revendiquent l’autorisation le port du niqab à l’université. Les étudiants n’ont pas pu passer leur examen cette semaine, à cause des contestataires salafistes.
A noter que le doyen a pourtant refusé l’intervention des forces de police dans l’université. Alors que le ministère de l’intérieur, précise qu’une telle opération «nécessite une autorisation officielle du doyen de la faculté, ajoutant que «toute intervention unilatérale des forces de la sécurité intérieure représente une violation de la Loi et un signal d’alarme annonçant le retour aux pratiques de l’ancien régime».
A ce sujet, M. Samir Dilou a souligné que le mouvement Ennahdha estime “intempestif de discuter de la question controversée de la tenue vestimentaire à l’intérieur ou à l’extérieur de l’université dans ces conditions extrêmement délicates avec les risques d’instrumentalisation politique”, mais appelle à l’ouverture, ultérieurement, d’un débat sur cette question. En d’autres termes, M. Dilou estime devoir revenir à la charge sur le sujet du niqab, quand les esprits seront apaisés. Pendant ce temps, l’ambiance à l’Assemblée Constituante n’est pas au beau fixe, avec de profondes dissensions au niveau de la distribution des rôles (des responsabilités, et des ministères) parmi la troika au pouvoir.
MK
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