El Teatro, du 21 février au 4 mars, Manuela Maffioli, photographe italienne résidente à Tunis depuis plusieurs années, expose ses photos, prises au camp de réfugiés de Choucha, situé à la frontière tuniso-libyenne.
Le Camp de Choucha à Ben Guerden a accueilli environ 900 mille réfugiés fuyant la Libye dès le début des violences en février 2011. Il compte aujourd’hui, plus de 3000 réfugiés de nationalités africaines et asiatiques. Ces derniers demandent d’avoir le statut de réfugié contre leur transfert vers d’autres pays que leurs pays d’origine.
Manuela Maffioli, y a séjourné plusieurs fois au cours de derniers mois. Et après Oujouh (visages), une expo sur les sit-in de la Kasbah 1 du printemps dernier, elle tente aujourd’hui de transmettre, via ses photos, un chapitre parfois oublié de la révolution. Elle en parle : «Personnellement, j’ai découvert que chaque projet photographique en cache un autre. Je m’explique: Pendant que j’étais en train de photographier la Kasbah 1et 2, je me suis rendu compte qu’en réalité ces images n’étaient pas seulement la documentation d’une partie de la révolution : elles révélaient les rêves et les idéaux des jeunes, lisibles dans leurs regards et leur détermination. Le message secret de la Choucha, malgré toute la misère de la tragédie en arrière, a été pour moi, le grand cœur de l’Afrique noire et du Bangladesh venus chez nous en Tunisie à cause des derniers évènements historiques.»
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