Réunis samedi 28 avril à l’hôtel Sindbad à Hammamet, les candidats du Tunisian Mobile Film festival organisé par Quinta Communication de Tarek Ben Ammar, ont participé à des workshops sur le cinéma tout en travaillant sur la réalisation de leur film.
Après avoir été sélectionnés sur un mini court-métrage portant sur le thème du drapeau tunisien, les finalistes sont passés à l’étape finale, la réalisation, de A à Z, d’un mini-film amateur avec des téléphones portables.
Skandar Ben Halima, monteur, venu donner des conseils aux candidats raconte un peu son expérience et sa conception du cinéma : «L’idée était surtout de susciter un peu de curiosité chez les participants, certains sont cinéphiles d’autres sont simplement venus tenter leur chance. Pour moi, le plus important ce ne sont pas les moyens mais davantage les idées.» Pour Karim Toukabi, sound designer, les critères de sélection étaient simples «voir comment le jeune amateur peut écrire un scénario en quelques minutes». Pour le réalisateur Moez Ben Hassen, le thème choisi n’était pas facile car le drapeau tunisien est aussi un thème d’actualité déjà utilisé. «L’idée c’était aussi que certains jeunes touchent à la culture, prennent des initiatives, le cinéma, ça fait toujours rêver.»
Du côté des candidats, beaucoup sont venus pour profiter de l’occasion pour se faire un carnet de contact comme Rashed et Sawfen, sélectionnés pour leur court-métrage sur un tatoueur qui tatoue le drapeau tunisien. «C’est un peu la notoriété du producteur Tarek Ben Ammar qui m’a attiré car le thème du drapeau, je l’ai trouvé un peu bateau et cliché.» déclare Sofiene. Les deux ont déjà une expertise technique et se sont penchés sur le scénario avec les moyens offerts par les studios de Tarek Ben Ammar à Hammamet. Ils ont passé 24 heures sans dormir afin de tout mettre en place et ne comptent pas s’arrêter là. Seul bémol, le travail en équipe avec des inconnus qui ne facilite pas toujours la tâche, mais «Cela nous a permis de faire quelques rencontres, en plus nous avons des visions différentes, certains sont amateurs mais très cinéphiles, d’autres ont eu une formation mais la font partager. Après on sent aussi les différences de regard d’une région à l’autre», conclue Rashed.
Pour une autre équipe, celle de Myriam, Mehdi et Fedor, tous les trois passionnés de cinéma, c’était l’opportunité de faire quelque chose avec l’Empire studio qui les a motivés. Pour le thème du drapeau, le film était quelque peu surréaliste, ils continueront sur cette lignée pour le film final présenté au jury. Leur décor : l’Empire Studios et les ruines rappelant la Carthage d’antan. Après la réalisation et la présentation de leur film, les finalistes devront encore attendre le vote du public le 3 mai pour la récompense finale.
Lilia Blaise
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