«T’imagines un Prison Break Tunisien, un épisode de 4 minutes, le temps que Scofield trouve la porte de derrière » écrit @papiillon sur Twitter. L’échec de la police tunisienne à arrêter le terroriste de l’Aqmi a été parodié sur les réseaux sociaux.
Lundi 17 septembre, on apprend que le chef des salafistes en Tunisie, Abou Yadh, prêchera à la mosquée d’Al-Fath à Tunis. Recherché depuis vendredi après l’attaque de l’ambassade américaine, la tension était à son comble autour de la mosquée où la police a investi les lieux. Va-t-il être arrêté ?
Abou Yadh prêche. Les internautes suivent en streaming depuis la mosquée. Deux heures plus tard, Le chef des salafistes djihadistes quitte la mosquée. « Un repli tactique » justifiera Khaled Tarrouch porte-parole du ministère de l’Intérieur plus tard. Mais peu importe, les forces de l’ordre et le ministre de l’Intérieur, déjà dans le viseur depuis les défaillances sécuritaires lors de l’attaque de l’ambassade américaine vendredi qui causé la mort de 4 personnes, sont raillés sur le web.
«La nouvelle série qui cartonne en ce moment « Mosque Break », starring Abou Yadh & Ali Laarayedh» tweete @Sameh_b, alors qu’Abou Yadh prêchait dans la mosquée encerclée par la police. La référence à la célèbre série américaine « Prison Break » a en effet tout de suite fait écho sur les réseaux sociaux, surtout après qu’Abou Yadh ait réussi à sortir de la mosquée Al Fath, protégé par les siens. «T’imagines un Prison Break Tunisien, un épisode de 4 minutes, le temps que Scofield trouve la porte de derrière » ironise @papiillon.
Vendredi, le ministre de l’Intérieur Ali Laarayedh avait justifié le débordement de la police lors de la manifestation anti-américaine par une phrase devenue culte «On les attendait par devant, ils sont arrivés par derrière». Sur le web, la phrase est reprise et tournée en dérision. «Apparemment Abou Yadh est sorti par la porte de devant cette fois. Ils ont sécurisé la porte de derrière, pas cons les mecs» poste @Riadheh. «Ailleurs les terroristes se cassent la tête à construire des bunkers et des caches. En Tunisie, suffit de construire une porte de derrière» se moque encore @papiillon.
Sur Facebook, l’affaire est en passe de devenir un mème. Une affiche du film « arrête moi si tu peux » avec Ali Laarayedh et Abou Yadh dans les rôles principaux.
Le « repli tactique » du ministère de l’Intérieur, est interprété par les internautes comme une esquive. «Après l’esquive d’Abou Yadh, Slim Riahi décide de le recruter au Club Africain» se moque @hashttab sur Twitter. Sur Facebook, les railleries se multiplient en images : «En 1986, Maradona esquive 5 anglais, en 2007 Messi esquive 6 espagnols, en 2012, Abou Yadh esquive tout le ministère de l’Intérieur».
S.B.H
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