Mai 2010 est né #SayebSala7, un mouvement de protestation contre la censure du Net en Tunisie. Octobre 2012, c’est #SayebSal7aqui voit le jour. Un autre mouvement de protestation, mais cette fois c’est un autre combat : l’harcèlement sexuel des femmes et le viol.
La récente affaire de la jeune fille violée par deux policiers ne cesse de faire réagir l’opinion publique. Sur la toile, un mouvement baptisé #SayebSal7a (Lâche Salha, ndlr) est né, en référence à la campagne #SayebSala7 qui a mobilisé les internautes tunisiens, en mai 2010, face à la censure des sites internet sous Ben Ali
«L’affaire du viol qui a secoué l’opinion publique tunisienne n’est pas isolée, tous les jours les femmes tunisiennes se font harceler dans la rue, les transports en commun, le travail» affirment les initiateurs du mouvement sur leur page Facebook. Ils se définissent comme un «mouvement social» et «apolitique» qui part du constat que cette affaire de viol «n’est pas isolée» mais «traduit un malaise social plus profond sur la considération envers les femmes tunisiennes».
«Plus qu’un mouvement contestataire, #SayebSal7a s’inscrit dans une volonté de dénoncer toute forme de violence envers la femme tunisienne, va aux sources du problème en échangeant avec les internautes pour mettre en place un projet global détaillé, qui comporte un ensemble de propositions citoyennes à soumettre au ministère des affaires de la femme, de la famille, de l’enfance et des personnes âgées afin d’améliorer la condition des femmes tunisiennes» affirme le mouvement dans un communiqué.
Comme tout mouvement né sur la toile, les réseaux sociaux constituent son meilleur relai pour attirer les adhérents et créer une communauté autour de la cause. Ainsi, une page Facebook, un compte Twitter et un channel YouTube ont été lancés.
Z.M.
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