Dix-sept (17) agressions contre les journalistes ont été recensées au cours du mois de février 2018, soit une légère baisse par rapport au mois de janvier 2018 qui a connu l’agression de 18 journalistes.
Selon l’unité d’observation des agressions commises contre les journalistes et la liberté de la presse en Tunisie relevant du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), 7 agressions ont été commises par la police et 6 autres par des fonctionnaires publics.
Les établissements médiatiques, les responsables au gouvernement, les hommes politiques et les citoyens ont commis chacun une agression contre les journalistes, selon le rapport de cette unité rendu public ce lundi.
A ce propos, le SNJT a appelé la présidence du gouvernement à suspendre l’usage des circulaires internes dans les administrations publiques pour ne pas entraver le droit d’accès à l’information et à assurer le suivi des dossiers des fonctionnaires publics ayant agressé des journalistes.
Il a également appelé le ministère public à prendre sans retard les mesures judiciaires nécessaires sur fond des graves agressions physiques commises contre le journaliste de la radio Diwan FM, Ilyes Ben Salah, et le personnel de la chaîne nationale (Watania 1) Aymen Rabii, Anouar Maghraoui et Néjib Laâbidi.
Dans le même contexte, le Syndicat a invité le ministère de l’Intérieur à mettre en application le code de conduite régissant les relations entre les policiers et les journalistes, à publier les résultats de l’enquête sur les agressions commises contre les journalistes et à lui remettre une copie du rapport d’enquête.
Selon le rapport de l’unité d’observation, les agressions ont été commises contre 4 journalistes (femmes) et 18 journalistes (hommes) exerçant dans des chaînes de télévision, des radios, des journaux ainsi que des sites électroniques.
Six cas d’entrave à l’exercice des fonctions et six autres cas d’harcèlement ont été également recensés, d’après le même rapport.
La majorité de ces agressions ont été perpétrées à Tunis (11 cas), tandis que 6 autres agressions ont été recensées dans les gouvernorats de Sidi Bouzid, Sfax, Kairouan, Tataouine, le Kef et Zaghouan, soit une agression par gouvernorat.
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