Néjib Ayed : “Les JCC 2018 se tiendront partiellement à la Cité de la Culture, l’Irak et l’Inde principaux pays hôtes”

Les cérémonies d’ouverture et de clôture de la 29ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC), prévue du 3 au 10 novembre 2018, auront lieu au théâtre de l’Opéra à la Cité de la Culture, a annoncé Nejib Ayed, directeur des JCC, depuis le festival de Cannes.

Plusieurs films au programme des JCC 2018 seront projetés dans les différentes salles de cinéma à la Cité de la culture, en parallèle avec d’autres projections sur les autres salles de la Capitale, a souligné le directeur du festival. Ce programme devra remédier à l’affluence massive sur les autres salles a encore déclaré Ayed selon lequel la Cité de la culture est loin de ” décimer la dynamique culturelle sur l’avenue principale de la capitale” où se trouve la plupart des salles de cinéma.

“L’Irak sera l’invité d’honneur de cette édition 2018 en reconnaissance à la production en constante évolution depuis 2003 dans ce pays et en vue de faire connaitre ses jeunes réalisateurs auprès des professionnels du film”, a annoncé le directeur des JCC, ajoutant que l’Inde, où l’industrie cinématographique est des plus prolifiques du monde ainsi que le Brésil seront parmi les grands invités des JCC 2018.

La direction des JCC est en train de préparer une riche programmation afin de dynamiser la vie culturelle au centre ville de Tunis et autres régions du pays. Dans le même souci de décentralisation, initié l’année dernière, les JCC devront s’ouvrir d’avantage sur les régions et couvriront de nouvelles villes, à savoir Gafsa, Jendouba, Mahdia et Sfax après un premier noyau lancé en 2017 à Djerba (Medenine), Menzel Bourguiba (Bizerte), Kairouan et Monastir.

Donnant un bilan de l’aspect organisationnel de l’édition précédente des JCC, Ayed a estimé que “côté billetterie, les opérations de ventes ont été largement réussies, mais le grand défi à relever reste celui d’assurer une meilleure organisation pour l’entrée du public dans les salles”.

Selon lui, l’édition 2017 a aussi oeuvré à revenir aux constantes de base sur lesquelles avait été créé le festival en 1966- qui prônait l’identité arabo-africaine. Cette orientation sera encore renforcée à travers une plus grande participation du cinéma africain à la prochaine édition”, a-t-il ajouté.

Ayed a toutefois fait état du fléchissement de la confiance des cinéastes en Tunisie et dans le reste du monde, durant les précédentes éditions des JCC. Un constat qui avait amené la direction du festival à oeuvrer à améliorer la qualité d’accueil pour les invités aussi bien que pour le public cinéphile, afin de redorer l’image du festival qui jouissait d’une bonne notoriété auprès de ses habitués.

Le Sénégal affichera sa présence comme étant un pays par où avait commencé le combat pour la défense d’un jeune cinéma d’auteur sur le Continent ayant abouti à la création des JCC, premier festival de cinéma en Afrique et dans le monde arabe, par le Tunisien Tahar Cheriaa et son compagnon de route le Sénégalais Ousmène Sembène.

Après avoir accueilli la Corée du Sud et l’Argentine, les JCC devront élargir la participation de nouveaux pays d’Amérique latine et d’Asie.

Le marché du film aux JCC , comme d’habitude, un lieu de rencontres entre producteurs, réalisateurs, distributeurs et porteurs de projets de films pour lesquels sont habituellement attribuées des subventions pour le développement de leurs oeuvres.

Les JCC devront continuer sur la même ligne de promotion des jeunes cinéastes à travers le renforcement de l’atelier Takmil et les masters classes destinés au développement des compétences des cinéastes africains et arabes désireux de soumettre leurs films en phase de postproduction.

Le directeur des JCC a aussi regretté l’annulation de l’édition 2018 du Festival international du film de Dubaï (DIFF) dont les organisateurs avaient en avril dernier annoncé que le festival aura lieu désormais tous les deux ans. Conformément à une nouvelle approche qui favorise la croissance et l’évolution du film dans la région, la 15ème édition du DIFF se tiendra en 2019, sachant que la date exacte n’a pas encore été confirmée.

En parallèle, Ayed a réaffirmé la volonté des JCC de renforcer sa présence dans la région, en tant que rendez vous cinématographique ancré dans ses origines arabes et africaines. Pour rappel, le dépôt des dossiers de films pour les différentes compétitions officielles et parallèles de l’édition 2018 des JCC se poursuivra jusqu’au 15 août prochain.

Avec tap

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