L’institut français de Tunisie a accueilli durant deux jours consécutifs les concerts du duo français Bumcello et du franc- algérien Djam. Deux soirées qui s’insèrent dans le cadre du 14ème épisode de Jazz à Carthage et qui se sont déroulées sous une tente géante dans les jardins de l’IFT.
Des poufs multicolores étaient dispersés mais le public ne s’y installera pas longtemps durant cette soirée du lundi 8 avril. Bumcello, contraction de Bum et Cello, Bum le surnom du batteur Cyril Atef et Cello, celui du violoncelliste Vincent Segal et sont les protagonistes de ce duo qui dure depuis 20 ans. Ils sont venus présenter entres autres leur huitième album, Monster Talk, mais bien évidement l’improvisation prend le dessus avec ce groupe aux influences africaines et brésiliennes.
Difficile de rester assis en écoutant cette musique entraînante et en découvrant cette histoire de mots, de voix, de cordes, une histoire de voyages et de découvertes musicales qui enrichissent l’incroyable harmonie des genres : pop et rock, punk et funk, soul et metal, boléro et raga, électro et steel drums, world et rap… l’inspiration n’a pas de limites!
Bumcello puise dans tous les styles créant une musique propre qui ne ressemble à aucune autre. Surprenants, enchaînant des moments de génie, il ont fait découvrir au public tunisois une musique presque sauvage.
La 5ème soirée de Jazz à Carthage 2019 à l’IFT a été assurée par le chanteur franco-algérien Djam mardi 9 avril 2019. Et, se sont les drapeaux tunisiens qui se sont mêlés aux drapeaux algériens au cours de ce concert qui a coïncidé avec la célébration de la fête des martyrs. Tout sourire, Djam aka Ahmed Djamil Ghouli débarque sur scène et commence un concert tout en douceur puis le rythme va en crescendo avec le titre au refrain “Alégira ou yamma” ode à son pays natale.
Durant plus de 2 heures, ce poète qui exporte fort bien ses racines maghrébines et ses influences africaines et reggae prononcées , a su ravir un public qui a dansé toute la soirée. véhiculeur d’une bonne humeur contagieuse, Djam était aussi ravi de sa présence en Tunisie et très content de partager ce “moment d’énergie algérienne” comme il dit.
Tunis vous êtes notre inspiration a t-il proclamé et nous on est là avec la “Smile révolution” déclare Djam, cet artiste engagé soucieux de dénoncer les maux sociaux qui entravent la jeunesse algérienne avec des chansons comme “Dellali” “Bezzaf” et “H’chiche ou pois chiche”reprises en chœur par la foule.
Une musique atypique et très rythmé mais aussi un véritable moment de joie communicatif pour cet agitateur qui compte à son actif un premier album solo “#ZDELDEL” et qui fait aussi ses premiers pas au cinéma. Et pour que tout le monde profite de cette énergie positive, l’IFT vous offre la possibilité de découvrir l’intégralité du concert de Djam filmé en live sur sa page.
Sara Tanit
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