Le besoin des entreprises économiques en ingénieurs et l’expérience tunisienne dans le domaine de la formation de ces cadres ont fait l’objet d’un séminaire organisé, lundi, à la Cité des Sciences, à Tunis, sur le thème "Formation des ingénieurs : nouvelles tendances".
Des directeurs d’écoles françaises d’ingénieurs étaient présents à cette rencontre.
M. Lazhar Bououni, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Technologie, a notamment évoqué les efforts déployés pour créer une synergie entre les écoles d’ingénieurs et les entreprises économiques en vue d’enraciner une culture entrepreneuriale, mieux associer les professionnels aux programmes et activités pédagogiques ainsi qu’à l’encadrement et à la préparation des étudiants aux métiers de demain.
Il s’est félicité de la coopération tuniso-française dans ce domaine, concrétisée par la signature de plusieurs accords dont celui conclu entre l’Ecole nationale d’ingénieurs de Tunis (ENIT) et l’école française des techniques avancées (ENSTA), accords visant à promouvoir la codiplomation et la formation d’ingénieurs conformément aux standards internationaux.
M. Serge Degallaix, ambassadeur de France en Tunisie, a rappelé la contribution de la France à la création de l’INSAT (Institut national des sciences appliquées et de technologie) et le soutien apporté aux classes préparatoires de l’IPEST (Institut préparatoire aux études scientifiques et techniques), soulignant que 1500 élèves-ingénieurs poursuivent leurs études en France, soit 15 pc des étudiants tunisiens établis dans ce pays. Ils sont 135 Tunisiens ayant intégré cette année les grandes écoles d’ingénieurs.
En Tunisie, le nombre de bacheliers orientés vers les classes préparatoires a évolué de 5000, en 2002, à 6400, en 2008-2009, et à 7500 en 2009-2010.
Le nombre d’admis dans les concours nationaux d’accès aux études d’ingénieurs a atteint, en juillet 2009, quelque 3400. En juillet 2008, ils étaient 3168.
Le nombre de diplômés ingénieurs (formés en Tunisie et à l’étranger) a évolué de 1630, en 2001-2002, à 4510, en 2007-2008, dont 31 pc dans le secteur de l’informatique et des télécommunications et 16 pc dans le secteur agroalimentaire. L’objectif est de porter le nombre d’ingénieurs tunisiens à 7000, à l’horizon 2011-2012.
En comparaison avec d’autres pays, la Tunisie comptait 36,8 ingénieurs diplômés pour 100 mille habitants (86,5 en France et 164,9 en Corée) selon les statistiques de l’OCDE de 2006). Ces chiffres sont passés à 43,7 pour 100 mille habitants, en Tunisie, en 2008
Source : TAP
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