La Tunisie œuvre pour préserver le corail rouge en Méditerranée

La FAO collabore avec la Tunisie et d’autres pays, par l’intermédiaire de sa Commission générale des pêches pour la Méditerranée, afin de renforcer le contrôle et la surveillance des activités de pêche tout en œuvrant à maintenir la récolte de corail rouge à un niveau viable.

Protéger les espèces marines vulnérables est essentiel pour les pêcheurs et les artisans. Certaines espèces précieuses, notamment le corail rouge, sont désormais considérées comme vulnérables en raison de plusieurs facteurs, en particulier la hausse de la température des mers et des océans, la pollution des eaux et la récolte non contrôlée.

Associés au changement climatique, ces phénomènes menacent la survie à long terme du corail rouge et de bien d’autres espèces aquatiques, dans des mers et des océans de plus en plus fragiles.

Copyright. FAO-GFCM.David Salvatori

Copyright. FAO-GFCM.David Salvatori

«Il ne s’agit pas seulement des populations qui pêchent le corail: plusieurs générations sont liées au corail, de la pêche au commerce, en passant par la transformation. Nous devons les soutenir pour que ces activités perdurent dans le temps», a déclaré Mme Kim Friedman, Fonctionnaire principale chargée des ressources halieutiques à la FAO.

Le corail rouge est un produit convoité depuis la Préhistoire. Des traces de cet organisme aux couleurs vives ont été retrouvées sur des sites archéologiques de toute l’Europe et celui-ci orne des objets d’art religieux, des sculptures, des décors et des bijoux depuis des siècles. Il se décline dans des teintes allant du rose pâle au rouge intense, et le corail de qualité supérieure peut se vendre jusqu’à  5 000 EUR soit plus de 15 mille DT  le kilogramme.

Parallèlement à l’aide qu’elle apporte aux pays de la Méditerranée pour améliorer leurs capacités en matière de gestion de la pêche et leur permettre de prendre des décisions en faveur de la durabilité, la Commission met aussi en place une série de programmes, dont un sur le corail rouge, dans le but de recueillir des renseignements sur les espèces prioritaires et de fournir des avis aux responsables.

·         En conséquence, depuis 2020, le Ministère Tunisien de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche et l’Institut National des Sciences et Technologies de la Mer (INSTM) collaborent avec des instituts de recherche, universités et ministères en  Algérie, Croatie, Espagne, France, Grèce et Italie afin de renforcer la recherche scientifique et la collecte de données sur le corail rouge en mer Méditerranée.

« Le principe au cœur de ce programme, c’est de fournir une plate-forme de coordination et de combler les lacunes en lançant de nouvelles activités et en soutenant le renforcement des capacités afin de tirer pleinement parti des recherches menées à l’échelle nationale », explique Miguel Bernal, Fonctionnaire principal en charge des pêches à la CGPM.

Les résultats de ce programme de recherche, qui sera finalisé l’an prochain, fourniront la base scientifique qui permettra de déterminer les mesures de gestion les plus appropriées pour la préservation du précieux corail rouge en Méditerranée. Plus d’information sur le site http://www.fao.org/gfcm/researchprogramme-redcoral .

Tekiano avec Communiqué

 

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